Hector Horeau, L’HOMME QUI VOULAIT COUVRIR LES RUES DE PARIS DE VERRIÈRES GÉANTES

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Architecte visionnaire du XIXe siècle, Hector Horeau souhaitait transformer les « vieux boulevards » parisiens en serres végétales, pourvues d’allées plantées et de jardinières. Dans ces galeries-promenades, il imaginait des magasins, mais aussi des théâtres et des salles de fêtes, le tout entièrement démontable, préfigurant ainsi l’urbanisme transitoire et les friches culturelles en vogue de nos jours.
Julien Descalles

De Bastille à Madeleine, de gigantesques verrières, montées sur des charpentes métalliques et jetées d’un immeuble à l’autre, recouvrent les vieux boulevards parisiens, ceux d’avant les grandes percées d’Haussmann. Dotées d’allées plantées et de jardinières géantes suspendues à la structure, voici les rues parisiennes transformées en serres végétales, où ornements de fer et luminaires s’offrent aux regards des badauds, de même que les vitrines d’innombrables boutiques. Une couverture vouée à « les protéger contre la pluie, la boue, la neige, le verglas, la poussière, le tapage, les trépidations ou le soleil, dont l’ardeur serait combattue par des stores à publicités [et à] offrir une promenade qui manque à Paris, dont on pourrait jouir en toute saison et qui serait un des puissants attraits de la capitale », décrit ainsi l’architecte Hector Horeau en 1868 dans les colonnes de la Gazette des architectes et du bâtiment.

Un décor féérique

Boulevard des Capucines débouchant sur l’Opéra, avenue Foch – à l’époque baptisée rue de l’Impératrice – gagnant le bois de Boulogne ou encore la partie couverte du canal Saint-Martin, il décline ses gale-ries-promenades dans toute la capitale. « Son but est de proposer autant un décor féérique qu’un lieu assaini, à une époque où la rue est livrée aux caniveaux débordant d’immondices – les égouts n’existant pas ou peu –, ainsi qu’au bruit et à la saleté d’une circulation grossissante », rappelle François Loyer, historien de l’art et de l’architecture français, auteur de Paris XIXe siècle : l’immeuble et la rue. « Dans ces salons protégés, déclinaison bien plus majestueuse (près de 40 mètres de large) des passages couverts Verdeau ou Jouffroy, le piéton est à l’abri. » …

Droits photo : Portrait :© Denis Gueville – chantier : © Droits réservés
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