La ville spatiale de Yona Friedman

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Aujourd’hui âgé de 95 ans, l’architecte d’origine hongroise a commencé à travailler en Israël avant de s’installer à Paris en 1957 et d’être naturalisé français en 1966. Tout au long de sa carrière, Yona Friedman n’a eu de cesse d’imaginer des métropoles aux allures futuristes, comme flottant au-dessus des villes existantes. Un théoricien précurseur, qui ne se voit pas comme un utopiste et inspire encore aujourd’hui nombre de ses confrères.

Julien Descalles

Des morceaux épars de ville flottent à près de 35 mètres de hauteur au-dessus des faubourgs et des grands boulevards haussmanniens, du siège de l’Unesco et des Champs- Élysées, des places de la Bastille et de la République. Ces milliers de logements, îlots et quartiers suspendus sont montés sur des pilotis par lesquels transitent réseaux d’électricité, d’eau, d’égouts. Accrochés à une trame cubique, ils représentent le nouvel horizon parisien. Comme un Paris évanescent sur le Paris existant, ainsi que l’imagine Yona Friedman. À travers d’innombrables photomontages, cartes postales détournées, maquettes et autres croquis, l’architecte et urbaniste de 95 ans n’a jamais arrêté de superposer sa «.ville spatiale », concept qu’il a décliné à toutes les métropoles depuis 1957, et en particulier à la capitale française où il a élu domicile il y a une soixantaine d’années. « C’est l’idée centrale de toutes mes œuvres. Elle consiste en une structure porteuse dans laquelle sont insérés les domiciles individuels, et qui contient tous les principaux conduits et la rue. Le sous-sol, lui, reste principalement intact : la structure peut être bâtie au-dessus des quartiers existants, de parcs, de pièces d’eaux, de gares, etc. », résume-t-il dans l’un de ses ouvrages. Pas question donc pour l’architecte français né à Budapest en 1923 de faire fi du passé.

« Tandis que la reconstruction d’après-guerre se poursuivait, il répondait alors à la nécessité de construire en urgence des hébergements tout en préservant le patrimoine existant. Il a par exemple proposé d’élaborer une architecture “parapluie”, sorte de canopée au-dessus des halles Baltard, pour éviter de les raser.», relève Caroline Cros, conservatrice du patrimoine et coréalisatrice du documentaire Blvd Garibaldi : variations sur Yona Friedman. Sa ville sur la ville défend d’autres priorités. Celle d’abord de densifier et d’accueillir une population toujours plus nombreuse tout en évitant l’étalement urbain. Sur l’un des posters augurant de cette extension de la capitale vers la hauteur, sont ainsi fixés comme objectifs de tripler la densité d’habitation et de quadrupler la capacité de circulation.

Droit photo: © Yona Friedman
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