La Seine musicale est ce nouveau paquebot de l’Ouest parisien, érigé sur l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt (92). Elle a ouvert ses portes au printemps avec un premier volet de programmation artistique ambitieux et éclectique. Aux manettes, Jean-Luc Choplin, qui, après dix ans à la tête du Châtelet, a été désigné président du comité de programmation et de direction artistique. Il nous détaille l’esprit de son projet dans le cadre du Grand Paris de la culture.
Comment définiriez-vous votre programmation ?
JEAN-LUC CHOPLIN : Elle reste dans ce que j’ai toujours fait, sur une ligne à la fois populaire et sophistiquée, éclectique, événementielle, internationale et festive. Et ce, sur les spectacles scéniques et les concerts. Le fait d’avoir deux salles permet une interpénétration intéressante. Cette démarche a été illustrée dès cet été avec la compagnie de danse afro-américaine d’Alvin Ailey, qui touche bien au-delà du public de la danse classique. De même, en juin, avec Herbie Hancock, qui se déplace très rarement. Nous avons aussi assemblé le trio Jean-Luc Ponty, Biréli Lagrène et Kyle Eastwood pour créer un événement avec des personnalités qui n’avaient pas encore joué ensemble. Nous aurons des concerts très variés, du jazz, de la world music. Nous avons célébré l’île de La Réunion, le Cap-Vert, et présenté un Porgy and Bess venu de Cape Town, en Afrique du Sud.
Nous voulons devenir un grand centre de musique électro en organisant des festivals dédiés à cette musique au moins deux fois par an, avec des artistes comme Giorgio Moroder ou Jeff Mills. Je rêve de cette utopie : mélanger Brecht et Bollywood, théâtre musical et histoire du foot, Afrique et pop britannique…
Propos recueillis par Sonia Desprez
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