Le pôle unique de rang mondial rassemblant universités scientifiques, laboratoires de recherche et grandes écoles peine à émerger. La Cour des comptes l’a récemment jugé « au point mort ». Le président de la République vient d’annoncer sa division en deux entités distinctes, Paris-Saclay et NewUni. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité. Dans ce contexte, certains voient dans la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025 la possibilité d’un accélérateur.
Tandis qu’il s’apprête à fêter son dixième anniversaire, le plateau de Saclay, voué à devenir le navire amiral de la recherche française, tangue toujours. Loin encore de sillonner les mêmes eaux que ses deux modèles, Cambridge et la Silicon Valley, le projet d’un pôle unique de rang mondial, rassemblant universités scientifiques, laboratoires de recherche et grandes écoles, a fini par rester à quai. Lors d’une visite le 25 octobre dernier, le président Macron a annoncé la division du cluster en deux entités distinctes mais « complémentaires », le premier regroupant les universités et conservant la marque « Paris-Saclay », le second, baptisé « NewUni », alliant les grandes écoles d’ingénieurs autour de l’École polytechnique.
Cette décision remettra-t-elle d’aplomb un projet jugé « au point mort » dans le rapport annuel de la Cour des comptes publié en février dernier ? Les sages de la rue Cambon y déploraient « le manque de stratégie et de gouvernance globales », témoignant de l’impossibilité pour les 18 entités de la communauté d’universités et d’établissements (Comue) de se trouver un destin commun. En cause, la réticence de Polytechnique, partagée par d’autres établissements de renom, de perdre son autonomie et de voir diluer sa notoriété faute de sélection à l’entrée d’une université unifiée.
Julien Descalles
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