L’ADIEU FRACASSANT À ANNE HIDALGO
Premier adjoint PS de la maire de Paris depuis 2014, Bruno Julliard a démissionné avec fracas mi-septembre. Le tandem qu’il formait avec l’édile socialiste a été mis à l’épreuve par les difficultés rencontrées par l’exécutif municipal ces derniers mois, jusqu’au point de rupture. Nous l’avions rencontré cet été et, déjà, il laissait pointer ses doutes.
Tristan Quinault-Maupoil
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[column size=two_third position=last ]Ne vous arrêtez pas à ses costumes cintrés de trentenaire urbain et à sa barbe de trois jours. Bruno Julliard, 37 ans, n’est pas un novice. Après avoir été la tête de proue du mouvement anti-CPE en 2006, puis un bébé-Delanoë en 2008, il est devenu le premier adjoint à la maire de Paris en 2014. Un poste primordial dans l’appareil municipal, dont il vient de démissionner à grand bruit, critiquant (dans Le Monde) « l’inconstance » d’Anne Hidalgo, ses « approximations » ou encore une « manière de gouverner à l’instinct ». Comment en est-il arrivé là ? « Je n’ai jamais eu un plan de carrière en tête », jurait-t-il déjà dans son bureau de l’Hôtel de Ville peu avant de prendre sa décision. « Je n’ai jamais sollicité une responsabilité ou un mandat, on me l’a toujours proposé, ce qui est une grande chance », affirmait celui qui a adhéré au Parti socialiste il y a tout juste dix ans.[/column]
Bertrand Delanoë l’a convaincu de passer du monde syndical à celui d’élu. Le jeune étudiant en droit de l’université Lyon-II, qui tint tête à Dominique de Villepin et à son contrat première embauche (CPE), a retenu son attention. « Il avait été l’un des rares responsables politiques de gauche qui, pendant la crise du CPE, m’avait soutenu personnellement. Jamais en cherchant à instrumentaliser le mouvement, contrairement à la plupart des autres élus », se rappelle Bruno Julliard, qui a ensuite « noué une relation d’amitié » avec un homme « vraiment très classe ».
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