«NOUS CROYONS BEAUCOUP À LA RÉHABILITATION DE BUREAUX EN LOGEMENTS»
À la tête d’Icade depuis 2015, Olivier Wigniolle se dit très impliqué dans la construction du Grand Paris. Le groupe immobilier au statut hybride, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, est à l’origine de nombreux grands projets, à Nanterre, Rungis ou Plaine-Commune. Rencontre avec un homme d’affaires atypique qui plaide pour un rééquilibrage des richesses dans l’agglomération.
Propos recueillis par Alexis Boisselier
Icade est un groupe immobilier assez particulier. Pouvez-vous expliquer la logique de votre modèle ?
OLIVIER WIGNIOLLE : Nous nous définissons comme un opérateur im-mobilier intégré. Nous ne sommes pas une pure foncière, ni un pur promoteur, mais une société dans laquelle cohabitent ces deux métiers.
Quels avantages en tirez-vous ?
O.W. : J’ai la réelle conviction que c’est un plus. Ce sont deux activités complémentaires avec des profils de risque différents. Je pourrais citer notre principale opération développement qui est un énorme projet de 80 000 m² à Nanterre (92), mêlant bureaux et logements. Sur ce dossier, nos deux composantes travaillent étroitement.
Quelle est votre vision du Grand Paris tel qu’il est et tel qu’il devrait être ?
O.W. : À la base, le Grand Paris tel qu’imaginé par Nicolas Sarkozy, ce sont deux ambitions qui ont avancé de manières distinctes. Il y a la dimension infrastructure, avec un réseau de transports qui doit se développer significativement ; la construction du supermétro a certes été décalée, mais elle accroît le champ des possibles. Quant à la dimension politique, elle visait à définir l’aire métropolitaine et à lui donner une gouvernance unifiée. Malheureusement, cela a pris un peu de retard…
Droits photo : © Bernard Bisson
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