Les stigmates de la crise sont toujours présents dans la capitale grecque, dont les projets d’infrastructures peinent à redémarrer. Malgré tout, la cité continue d’attirer les investissements et les touristes.
Alma Victor
C’est ce qu’on pourrait appeler une ville figée, dans l’attente d’un avenir meilleur. Les chantiers dans la ville sont devenus une denrée rare. La crise de 2008 est passée par là. Le prix de l’essence a été multiplié par deux et les revenus ont baissé de 40%. Quartiers sinistrés, boutiques aux rideaux fermées, saleté apparente… Les stigmates de la récession sont toujours présents dans la cité grecque.
Depuis dix ans, très peu de projets d’infrastructures ont vu le jour à Athènes.L’activité de construction peine à redémarrer. Plus inquiétant, la ville, qui s’étend sur la plaine d’Attique, perd des habitants. Quelque 100 000 Athéniens ont fait le choix de quitter la capitale ces huit dernières années. Le Grand Athènes, qui compte trois millions d’habitants, a longtemps été gouverné par une multitude d’instances. Lancé en 2010, le programme Kallikratis, du nom de l’architecte de la célèbre acropole d’Athènes, a supprimé plusieurs échelons et créé une région métropolitaine, doté d’une instance de gouvernance politique autonome.
Les projets culturels préservés
Mais dans les faits, les pouvoirs publics peinent à prendre la main. Exemple : l’aménagement de l’espace public athénien est souvent sous-traité aux habitants. « Dans les quartiers résidentiels, les habitants plantent fréquemment des arbres et des arbustes sur les trottoirs, sans que cet espace ne leur appartienne, explique Jordi Ballesta, docteur en géographie associé au laboratoire Cierec (université Jean-Monnet, à Saint-Etienne).
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