Le périph’, un mal-aimé longtemps indispensable

Dossier, le périph, le mal-aimé - grand paris développement

Axe routier le plus fréquenté d’Europe, le périphérique est non seulement l’infrastructure la plus polluante d’Île-de-France, mais aussi jugée responsable de la séparation autant physique que symbolique entre Paris et sa banlieue. Pourtant, l’autoroute urbaine n’a pas toujours été cet anachronisme exécré qu’il est aujourd’hui.

Décryptage d’un désamour. Julien Descalles

Autant honni qu’indispensable ? Emprunté chaque jour par 1,11 million de véhicules, concentrant 40% de la circulation parisienne sur seulement 6% de la voirie municipale – il est la propriété de la Ville de Paris –, « le périphérique reste une ressource assez prodigieuse, surtout dans une métropole aussi où l’on a toujours besoin de transports concentriques », rappellent les architectes de l’agence TVK Pierre Alain-Trévelo et Antoine Viger-Kohler, partisans de sa transformation. Inaugurée en 1973, la double boucle de 35 km joue encore quatre décennies plus tard un rôle névralgique tant au sein de l’économie que du réseau routier francilien.

Sans sa transformation en boulevard urbain, aucune identité ou communauté de mémoire métropolitaine ne verra le jour.

Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme et du Grand Paris.



Selon la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), plus d’un véhicule sur cinq y est ainsi un utilitaire professionnel, qu’il soit dédié au transport de marchandises, aux artisans du BTP, aux entreprises de services, etc. Et la rocade se montre aussi indispensable aux banlieusards sans alternative de transports en commun pour rallier leur lieu de travail – 45 % des trajets se font de banlieue à banlieue – qu’aux livreurs confrontés au boom de l’e-commerce et de la livraison à domicile. « Pour beaucoup de territoires du Grand Paris, où Haussmann n’est pas intervenu, le périphérique demeure le moyen le plus efficace, et parfois le seul, pour se déplacer d’est en ouest », écrit l’urbaniste et architecte François Leclercq dans une tribune d’octobre 2018 intitulée Ne détruisons pas le périphérique ! Revers de la médaille de cette efficacité : elle encourage la dualité métropolitaine entre zone d’emploi et d’habitat, l’étalement urbain ou encore les mauvaises habitudes de la logistique.

Droits photo : Vue sur le périphérique dans le 15e, près de la porte de Saint-Cloud – ©Jbchlrs
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