Nathalie Élimas : L’agenda social de la macroniste de droite

NATHALIE ÉLIMAS 01

Inconnue du grand public, l’élue MoDem du Val-d’Oise a été nommée secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire en juillet 2020. Nathalie Élimas est chargée de valoriser le bilan social d’Emmanuel Macron – sa « jambe gauche » – tout en assumant son appartenance à l’aile droite de la majorité présidentielle. Son implantation locale dans un département francilien de contraste est, dit-elle, un atout.

 

 

Au lendemain de sa nomination, en juillet 2020, il a fallu pousser les murs du ministère de l’Éducation nationale pour lui trouver une place. Nathalie Élimas a hérité d’un dossier phare du quinquennat, l’éducation prioritaire, qui ne bénéficiait pas jusqu’alors d’un maroquin spécifique. Si elle ne s’attendait pas à hériter de ce dossier, la secrétaire d’État – élue députée MoDem du Val-d’Oise en 2017 – a finalement trouvé cela logique. « En 2009, j’ai changé de parcours professionnel, après avoir été cadre dans les Ressources humaines, en devenant professeur des écoles. J’ai passé le concours, puis j’ai enseigné en éducation prioritaire », raconte la quadragénaire. Surtout, son expérience d’élue locale dans un département de contrastes l’a convaincue de l’utilité de sa mission.

« Ce qui est intéressant en Île-de-France, c’est que l’on a de l’urbain et du rural. Dans mon département, on va d’Argenteuil au Vexin, où l’on se retrouve à la campagne. » Elle réfute l’idée que l’éducation prioritaire ne se résumerait qu’aux « quartiers » : « Pas du tout ! L’éducation prioritaire concerne tout le territoire, dont la ruralité », plaide celle qui se donne pour objectif « d’élargir l’éducation prioritaire à de nouveaux publics et à de nouveaux territoires, pour plus de justice sociale et territoriale ».

À peine nommé rue de Grenelle au début du quinquennat, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait été chargé de mettre en application la promesse présidentielle de dédoubler les classes de CP dans les territoires défavorisés. « Un acquis qui fonctionne bien », même s’il y a « encore plus à faire car une crise sanitaire est passée par là », insiste la secrétaire d’État, qui estime que l’épidémie de Covid-19 a « un impact deux fois plus dur sur les populations les plus fragiles », car « les écarts se creusent et vont continuer à se creuser ».

 

Je travaille sur les fonds sociaux et sur les bourses pour lesquelles le non-recours reste important. 

 

Pour en atténuer les effets, elle revendique un agenda très social. « Je travaille sur les fonds sociaux et sur les bourses pour lesquelles le non-recours reste important », cite-elle en exemple. Ajoutant : « Je souhaite que nos familles soient informées de leurs droits et que, dans un second temps, on puisse en élargir les bénéficiaires, et là je pense aux familles de la classe intermédiaire. » Alors que le gouvernement a offert un petit-déjeuner à 100 000 élèves de territoires défavorisés, la secrétaire d’État réfléchit à étendre ce dispositif.

 

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