Il est celui qui a vendu le siège historique du parti, rue de Solferino, pour « rendre possible l’avenir des socialistes », quand il était premier secrétaire par intérim en 2017. Et il vient de diriger la campagne régionale orageuse d’Audrey Pulvar. Le sénateur du Val-d’Oise est un spécialiste des situations difficiles. Lui qui est décrit à la fois comme « fidèle » et « autonome » est regardé avec condescendance par certains ténors.
Il est, au Parti socialiste, un adepte des situations peu enviables. Rachid Temal, 48 ans, vient d’être réélu au conseil régional d’Île-de-France. À l’issue d’une bataille compliquée. Il y tenait le rôle de directeur de campagne d’Audrey Pulvar. Les bons connaisseurs de la gauche parisienne savent que ce n’était pas une sinécure. Les tensions avec la candidate des socialistes (non-encartée) n’ont pas échappé aux observateurs politiques, qui en ont fait état dans leurs colonnes. La faute, notamment, à des divergences sur la laïcité. Les réunions non-mixtes vantées par l’Unef, validées par Audrey Pulvar, ne sont pas au goût de Rachid Temal. Qu’importe, il est resté à son poste.
« Comme quoi, je dois être fait pour ça », s’amuse-t-il avant de rappeler qu’il a été premier secrétaire du PS par intérim après la bérézina de 2017. Ou plus précisément « coordinateur national », c’était le terme officiel qu’aiment rappeler les socialistes – dont certains peinent encore à le prendre au sérieux. La faute à son refus d’appartenir à une bande. « Je ne suis pas un “iste”, je suis Rachid Temal », dit-il, quand beaucoup de ses camarades ont longtemps été présentés comme des Hollandistes, des Vallsistes, des Ségolénistes… Quand ces derniers ont été délestés de leur circonscription par les macronistes, lui a fait son entrée au Sénat.
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