Après avoir été un très discret ministre de la Culture, Franck Riester a hérité du portefeuille de ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité, chargé de parcourir le monde pour vanter le savoir-faire français. Loin de Coulommiers (Seine-et-Marne), où le président d’Agir (parti de droite macroniste) a fait ses armes comme député-maire pendant près de dix ans, après avoir repris la concession automobile familiale.
Au milieu des conteneurs du port du Havre, la danseuse en tutu dénote. Installée au-dessus du bureau de Franck Riester, la photo fait le lien avec les deux maroquins qu’il a occupés pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité depuis l’été 2020, il s’est « tout de suite senti à l’aise dans cette mission ». Bien plus qu’au ministère de la Culture où ce quadragénaire avait été jugé beaucoup trop discret. Ce n’était pas faute de s’être préparé à ce poste, rêvé depuis ses débuts à l’Assemblée nationale sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy – qui l’avait désigné rapporteur du projet de loi Hadopi. C’est finalement Emmanuel Macron, rallié tardivement, qui lui a offert la rue de Valois.
« J’ai contribué à renforcer notre présence à l’international avec nos industries culturelles et nos musées. Car le rayonnement de notre pays passe beaucoup par notre langue et notre culture », se défend Franck Riester, en faisant le lien avec sa nouvelle charge. « Depuis que je suis étudiant, j’ai un tropisme international », insiste-t-il alors que les observateurs politiques ont d’abord été surpris de le retrouver au Quai d’Orsay. Diplômé d’une grande école de commerce, l’Essec, il aime se remémorer son année passée aux États-Unis, nostalgique du pass illimité de la compagnie nationale Delta qui lui a permis de parcourir tout le pays. À son retour, il reprend l’entreprise familiale. « J’étais vendeur de bagnoles en Île-de-France [un réseau de concessions automobiles Peugeot, ndlr] », narre-t-il.