À une centaine de kilomètres au sud de l’équateur, à l’est de l’Afrique, la jeune et ultra-dynamique capitale du Kenya poursuit son expansion métropolitaine à toute vitesse, dopée par l’argent des bailleurs de fonds internationaux. Mais la « fragmentation » des investisseurs et une gouvernance complexe exposent la métropole aux dérives d’une croissance horizontale. Avec en arrière-plan, de forts enjeux environnementaux et climatiques, épées de Damoclès des grandes villes du Sud.
Cachée dans les hautes herbes de la savane, une lionne fixe une skyline de béton et de verre qui déchire l’horizon. Pas un mirage, ni même un tableau dystopique, mais une réalité : celle de la capitale kenyane. Créée en 1899 avec l’arrivée de l’Uganda Railway, ligne de train reliant le Kenya à l’Ouganda voisin, Nairobi a poussé en quelques années sur ces terres inhospitalières et sauvages, classées parc national en 1946. Elle allait rapidement devenir la capitale coloniale de l’Empire britannique en 1905, puis celle de la République du Kenya en 1964. Cent vingt ans plus tard, 4,8 millions d’habitants la peuplent – 6,5 millions pour son agglomération –, et sa superficie avoisine les 700 km2 (814 pour le Grand Paris).
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