La capitale russe s’est transformée à une vitesse fulgurante depuis la chute de l’URSS. Son territoire métropolitain a absorbé des communes voisines, et la région de Kalouga. Elle jouit désormais d’une forte attractivité économique et d’un rayonnement culturel croissant. Revers de la médaille : un « urbanisme un peu fou », des embouteillages monstres et le reste du pays laissé pour compte.
Par Thibaut Sardier
Ce sera l’un des lieux les plus médiatisés de la planète en 2018 : l’emblématique stade Loujniki de Moscou, rénové de fond en comble, sera le point névralgique du Mondial de football. Avec une capacité portée à 81.000 places, il accueillera notamment le match d’ouverture et la finale de la compétition. L’arène deviendra ainsi le symbole d’une métropole moderne. Mais chaque succès a ses revers : en novembre dernier, le premier match joué depuis les travaux s’est soldé par une défaite de l’équipe nationale et par un échec organisationnel ; certains spectateurs sont restés bloqués plus d’une heure dans le stade, le flux du public étant dirigé par la police vers une seule station de métro. Symbole de la modernité de Moscou, le stade semble donc refléter aussi les difficultés rencontrées par une capitale qui a connu ces dernières décennies un changement radical. Pour le voir, il faut quitter la place Rouge et s’intéresser aux nouveaux emblèmes de la modernité moscovite, à commencer par Moskva-City.
Centre d’affaires international, ce quartier de gratte-ciel encore en construction veut être l’un des centres tertiaires les plus importants d’Europe. Un autre lieu important, Skolkovo, se trouve à une vingtaine de kilomètres de l’hypercentre. Parfois qualifié de « Silicon Valley russe », ce site de recherche et de développement ambitionne d’être dans les pro-chaines années le plus grand centre technologique du Vieux Continent. C’est dire si, depuis la chute de l’URSS, la ville a effectué sa mue vers l’économie libérale et le secteur tertiaire.
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