C’est un projet d’ampleur, dont le coût s’élève à près de 26 milliards d’euros, et qui doit changer le quotidien des quelque 8,5 millions de voyageurs qui empruntent chaque jour le réseau de transports d’Ile-de-France. Le Nouveau Grand Paris prévoit la modernisation des lignes existantes et la construction d’un nouveau métro automatique de rocade, le Grand Paris Express. Etat des lieux.
Les contours du projet
Le Nouveau Grand Paris est le volet transports du projet du Grand Paris qui doit contribuer à construire 70.000 logements par an et créer à terme plusieurs centaines de milliers d’emplois. Sa version actuelle, présentée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le 6 mars 2013, prévoit la modernisation des lignes de transports existantes et la construction d’un nouveau métro automatique de rocade, sur 205 kilomètres, le Grand Paris Express, desservant 72 gares. La mise en service progressive de ce nouveau réseau est prévue entre 2018 et 2030 soit, pour les dernières lignes, avec cinq ans de retard sur le calendrier initial.
Les lignes du Grand Paris Express
La ligne 15 : c’est une rocade proche de Paris (un métro de grande capacité) qui doit permettre de désengorger les réseaux de transport existants en zone urbaine dense. Elle reliera Noisy-Champs et Champigny centre, en passant par La Défense et le Pont de Sèvres. Sa mise en service progressive est prévue entre 2020 et 2030.
Les lignes 16, 17 et 18 : il s’agit de métros à capacité adaptée au trafic prévisible à moyen terme, qui desserviront des territoires en développement (Est de la Seine-Saint-Denis, Grand Roissy, Sud-Ouest francilien).
La ligne 16 reliera Noisy-Champs à Saint-Denis Pleyel, en passant par Le Bourget. Sa mise en service est programmée en 2023.
La ligne 17 reliera Le Mesnil-Amelot à Saint-Denis Pleyel, en passant par l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Sa mise en service progressive est prévue entre 2025 et 2030.
La ligne 18 reliera Versailles-Chantiers à l’aéroport d’Orly, en passant par Massy-Palaiseau. Sa mise en service progressive est prévue entre 2023 et 2030.
Les lignes 11 et 14 : prolongement des métros existants.
La ligne 11 (Châtelet-Mairie des Lilas actuellement) va s’étendre à l’est de Rosny-Bois Perrier à Noisy-Champs à l’horizon 2025 et sera entièrement automatisée.
La ligne 14 (Bibliothèque François-Mitterrand–Saint-Lazare actuellement) sera prolongée au Nord jusqu’à Saint-Denis Pleyel (à horizon 2023) et au Sud jusqu’à Orly.
Des enjeux importants
Le Grand Paris Express doit d’abord améliorer les déplacements des quelque 8,5 millions de voyageurs qui empruntent quotidiennement les transports en commun en région parisienne. « A moyen terme, 90 % des Franciliens habiteront à moins de 2 km d’une gare. Et le temps de transport quotidien, qui n’a cessé d’augmenter, redeviendra raisonnable », indique la Société du Grand Paris (SGP) sur son site Internet. En outre, le projet doit favoriser un meilleur « équilibre des territoires », entre Paris et sa banlieue, entre l’Est et l’Ouest, entre territoires riches et pauvres… Il présente enfin des enjeux importants en termes de logement, mais aussi d’emploi. Avec le chantier de construction du métro de rocade de la région parisienne, la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) promet ainsi 10.000 emplois non délocalisables pendant les quinze à vingt ans que dureront les travaux. Le site du Grand Paris évoque lui 15.000 emplois induits chaque année.
Près de 26 milliards engagés
Le projet initial, adopté par le Parlement en 2010 et précisé après concertation avec la région Ile-de-France par un décret d’août 2011, prévoyait plus de 30 milliards de travaux comprenant la construction du métro de rocade et une part du plan de mobilisation pour les transports adopté par la région Ile-de-France pour améliorer les lignes existantes. En mars 2013, le Premier ministre a confirmé la construction intégrale du Grand Paris Express tout en demandant des optimisations permettant d’en réduire le coût. Ces économies « doivent permettre de sécuriser le financement du projet et donc sa réalisation en réduisant son coût global de l’ordre de 3 milliards d’euros aux conditions économiques de 2012 pour respecter un coût d’objectif arrêté à 22,625 milliards d’euros », selon la Société du Grand Paris en charge du projet.
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