Camp d’accueil pour migrants ou équipements le long des rives de la Seine, les installations légères brisent les codes d’une architecture « définitive ». Enquête sur cette nouvelle tendance en matière d’urbanisme dont le maître mot est la souplesse.
Thibaut Sardier
Ce sont deux réalisations bien différentes. D’un côté, Porte de la Chapelle (18e), la gigantesque bâche gonflée ouvrant sur un centre de premier accueil pour les migrants, conçu par Julien Beller, qui permet de les héberger quelques jours en attendant leur orientation vers d’autres lieux. De l’autre, le long de la rive gauche de la Seine, entre le musée d’Orsay et le pont de l’Alma, 2,5 km d’équipements imaginés par Franklin Azzi– bancs de bois, tables, éléments dessinés au sol à la peinture… – permettent aux pro- meneurs de prendre la place des voitures sur les quais bas parisiens, depuis 2013. Elles ont toutefois un point commun : ce sont des installations dites légères, temporaires ou éphémères, qui brisent les codes d’une architecture « définitive »,
« en dur ». Le centre d’accueil pour migrants fermera ainsi fin 2018 pour laisser place au campus Condorcet, tandis que les installations des bords de Seine sont amenées à évoluer au fil du temps. Sans que l’on y prête attention, de tels projets pourraient redéfinir une des façons de construire la ville.
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