La première Biennale d’architecture et de paysage d’Île-de-France (Bap) se tient à Versailles du 3 mai au 13 juillet. Alors que l’idée du Grand Paris a été relancée il y a maintenant dix ans, ce nouvel événement donne l’occasion aux équipes qui ont participé à la consultation internationale en 2009 de faire un point d’étapes et de passer en revue les enjeux urbanistiques de la métropole.
Louis Delafon
Voilà maintenant dix ans que la réflexion sur le Grand Paris a été initiée. L’heure du bilan, mais aussi l’occasion de dessiner de nouvelles perspectives. C’est ainsi que l’on peut aborder la première édition de la Bap, Biennale d’architecture et de paysage d’Île-de-France, qui se déroule à Versailles (78), du 3 mai au 13 juillet. « En 2009, s’ouvrait la grande exposition de la Cité de l’architecture et du patrimoine [Paris 16e] présentant les dix projets lauréats de la consultation internationale lancée par Nicolas Sarkozy.», rappelle Djamel Klouche, l’un de ces dix architectes – le benjamin – retenus alors pour réfléchir à la question, aujourd’hui l’un des commissaires de la Bap : « Le président de la République disait à l’époque qu’il fallait absolument en Île-de-France un événement majeur autour de l’architecture et de l’urbanisme, de manière à perpétuer les idées émises dans le cadre de cet événement baptisé le “grand pari de l’agglomération parisienne” », précise-t-il.
Dix équipes de libres penseurs
Djamel Klouche se souvient encore.: « C’était révolutionnaire à l’époque d’inviter dix équipes pléthoriques pour ouvrir cette réflexion. Nous étions des libres penseurs et nous posions des hypothèses sur la table. L’urbanisme prend du temps, ne se fait pas d’un claquement de doigt. » Quid aujourd’hui de la construction du Grand Paris ?
Plusieurs architectes de 2009 affichent leur déception, à l’instar de Jean Nouvel, qui regrette que le travail des dix équipes ait été « enterré », au profit d’un « onzième projet », celui d’un métro automatique en rocade, porté par Christian Blanc, ministre de Nicolas Sarkozy chargé du Grand Paris. Klouche se montre plus clément : « Le Grand Paris Express permettra de réintégrer des territoires aujourd’hui encore en marge. Et les Jeux olympiques viennent s’adosser à cette dynamique. Il y a eu un temps Londres, je pense que l’on est entré dans le temps parisien. »
Droits illustration : © Patrick Bouchain
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