En octobre dernier, Beaubourg annonçait l’ouverture d’une nouvelle antenne en 2025, à Massy (91), baptisée « centre Pompidou francilien – Fabrique de l’art ». Julia Beurton, directrice générale adjointe de l’institution culturelle, nous détaille ce que sera ce « futur pôle de conservation et de création ».
Propos recueillis par Sonia Desprez
Comment est née l’idée d’implanter une antenne du centre Pompidou dans l’Essonne ?
Nous avions besoin de trouver un nouveau lieu pour accueillir nos réserves qui sont aujourd’hui dans un espace loué et saturé. Le centre Pompidou possède l’une des plus grandes collections d’art du XXe et du XXIe siècle, plus de 120 000 oeuvres, que nous voulons donner à voir. Nous acquérons plus de 2 000 nouvelles oeuvres chaque année, un taux d’accroissement supérieur aux autres musées. Ce besoin d’espace est devenu une opportunité pour installer le centre Pompidou en grande banlieue et valoriser notre collection et nos métiers auprès de nouveaux publics.
Nous sommes le dernier musée à disposer d’un atelier de restauration en interne. Il y a aussi les métiers de l’emballage, l’encadrement, la régie des oeuvres, toute la chaîne. C’est intéressant de le montrer aux visiteurs. Lors des Journées du patrimoine, les visites des coulisses et des ateliers sont souvent celles qui marchent le mieux.
Nous voulons que cette antenne soit notre laboratoire pour travailler autour des oeuvres et des métiers de la collection dans une approche différente des publics.
Pourquoi Massy ?
Plusieurs raisons : la bonne accessibilité du site, à proximité de la gare de métro Massy-Opéra du Grand Paris Express ; un ensemble de caractéristiques techniques du terrain ; et puis l’argument de la grande banlieue, dans un département, l’Essonne, qui dispose de moins de structures culturelles que d’autres en Île-de-France, mais qui est très dynamique. On a vu le potentiel de développer des collaborations avec l’opéra de Massy, le cinéma, la médiathèque, mais aussi le centre d’art contemporain de Brétigny- sur-Orge, le domaine de Chamarande, la maison Cocteau dans le sud de l’Essonne, dont nous sommes partenaires pour des prêts : le centre Pompidou est dépositaire de la dation de la collection des héritiers du poète. La proximité de l’université Paris- Saclay a aussi été déterminante : elle permettra d’installer un axe scientifique fort.
Droits photo : © Droits réservés – Le Centre Georges-Pompidou historique, à Paris (4e)
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