C’est le nouvel homme fort de la mairie de Paris. Premier adjoint d’Anne Hidalgo en charge – depuis début juillet – des portefeuilles très stratégiques de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris et des relations avec les arrondissements, Emmanuel Grégoire (PS) détaille pour la premières fois les grands chantiers de la nouvelle mandature. Il appelle notamment à élargir les compétences de la Métropole du Grand Paris (MGP) – où il préside le groupe socialiste et divers gauche –, développe sa vision d’un « urbanisme humaniste » et annonce la nomination prochaine d’un « architecte designer » chargé de veiller à la cohérence des choix urbains parisiens.
Que signifie pour vous le Grand Paris ?
Emmanuel Grégoire : Le Grand Paris est une expression qui implique deux choses. Il s’agit d’abord d’un imaginaire commun entre Paris et les territoires de la zone dense qui l’entoure : à l’international, notre ville ne se limite pas à ses frontières institutionnelles. D’ailleurs, les habitants de la région parisienne disent venir de Paris quand ils se présentent à l’étranger. Cette image de grande métropole est très enracinée. Ensuite, la Ville de Paris est confrontée à un ensemble de sujets sur lesquels une réponse efficace ne peut être apportée qu’au niveau métropolitain : les mobilités, la ségrégation territoriale, la cohérence du bassin d’emplois. Face à ces enjeux, un tournant a été pris au début des années 2000, tant par des élus de gauche que de droite, avec le déploiement des politiques publiques métropolitaines : on ne peut pas faire de grandes pistes cyclables à Paris sans continuité avec la banlieue ou conduire une stratégie d’assainissement des eaux de la Seine à partir du pont de l’Alma ! C’est cette conviction qui nous pousse à projeter les politiques publiques locales parisiennes dans le cadre métropolitain, en collaboration avec les nombreuses collectivités territoriales qui le compose.
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