« Assurer, partout et pour tous, le droit au logement »
Clémentine Autain, cheffe de file de « Pouvoir Vivre en Île-de-France », députée La France insoumise (LFI) de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis.
1 – Quel est pour vous le bon périmètre géographique du Grand Paris ? Quid du « fait métropolitain » ?
CLÉMENTINE AUTAIN : Le « fait métropolitain » est surtout un mouvement de concentration spatiale qui se construit à l’aune des fonctions stratégiques du système productif, tertiarisé et mondialisé dans lequel nous vivons. Il agit comme une reconfiguration par le marché capitaliste de l’ensemble des espaces urbains.
La question du périmètre du Grand Paris est éminemment politique. Nous estimons ainsi que l’aménagement de son espace ne peut être laissé à la dérégulation du marché : il doit pleinement relever de la puissance publique. Cette dernière s’est trop longtemps mise au service de la première. Notre campagne s’articule autour de l’engagement à faire du conseil régional un outil de coopération résolument tourné vers le progrès social et environnemental.
La délimitation de la métropole est finalement une décision qui doit revenir, de manière démocratique, aux habitants. Quelle que soit l’échelle, c’est la souveraineté qui est essentielle.
Le choix du périmètre géographique découle de cette coopération institutionnelle. Il faut a minima qu’il comprenne l’unité urbaine parisienne, environ 400 communes, qui partagent certaines questions spécifiques. Mais la métropole doit aussi s’inscrire dans une coopération complémentaire entre la zone dense et la zone périurbaine et rurale francilienne. Nous nous opposons à la fusion voulue entre les riches départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines. La délimitation de la métropole est finalement une décision qui doit revenir, de manière démocratique, aux habitants. Quelle que soit l’échelle, c’est la souveraineté qui est essentielle.
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