Comme François Hollande, toute la French Tech espère que la gigantesque halle Freyssinet, cachée au milieu du 13e arrondissement parisien, accueillera le plus vite possible quelques milliers de jeunes « start-uppers ». Un peu – beaucoup – de chaleur humaine fera énormément de bien à cet endroit aujourd’hui glacial. « Deux ans, c’est long. Il faut aller plus vite dans les travaux », a demandé le président de la République.
Après avoir soufflé le chaud et le froid sur l’écosystème numérique depuis 2012, le gouvernement semble avoir choisi son camp, du moins en apparence. Le président de la République s’est déplacé pour poser la première pierre d’une initiative en très grande partie privée. La Halle Freyssinet, c’est le grand oeuvre de Xavier Niel, le fondateur de Free. « Le plus grand incubateur du monde », se félicite le milliardaire des télécoms, qui entend faire de ce lieu « l’emblème » du numérique hexagonal.
En 2016, cet espace de 300 mètres de long et de 58 mètres de large, entièrement revu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, devrait ouvrir ses portes. A l’intérieur, les entrepreneurs, designers, développeurs et autres ingénieurs trouveront tout ce qu’il faut pour donner corps à leurs projets. Des bureaux, des open spaces, des lieux de rencontre, des restaurants, une Poste. La future halle comptera aussi un auditorium de 500 places, un atelier – le « QG des inventeurs » – doté de toutes les machines nécessaires au prototypage, un bureau de l’Inpi… et même un train, pour la décoration. Le tout ouvert en permanence, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.