La Métropole du Grand Paris en ordre de bataille
Pas de locaux, pas de personnels, des moyens limités ?
Un périmètre contesté ? Des élus appelant à sa suppression ? Un accouchement au forceps ? Les premiers pas de la Métropole du Grand Paris (MGP) – qui englobe la capitale, les 123 villes des départements de petite couronne et sept communes volontaires de grande couronne (six de l’Essonne et Argenteuil) – s’avèrent pour le moins chancelants. Ce qui n’empêche pas son exécutif, Patrick Ollier en tête, de faire preuve de volontarisme pour agir vite. Et donner corps à cette Métropole tant attendue… et enfin née.
« Dix ans que l’on nous répète qu’on n’y arrivera pas. Eh bien, voici franchie une étape sur laquelle on ne reviendra pas ! » En ce 22 janvier, pour Daniel Guiraud, maire des Lilas (PS), comme pour tous les pionniers de la construction métropolitaine, l’heure est à la satisfaction. La Métropole du Grand Paris (MGP), qui a vu le jour en début d’année, fait enfin ses premiers pas au palais d’Iéna (1). « Un jour historique, où l’intérêt général a pris le dessus sur les clivages politiques », résume Patrick Ollier (LR), le premier président de cette nouvelle instance, plébiscité – 192 voix pour, 12 nuls et 3 abstentions – par les 207 (sur 209) conseillers métropolitains présents à la séance inaugurale. Léo Fauconnet, de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Île-de-France, mesure le chemin parcouru : « Il y a un peu plus de dix ans, Paris et sa banlieue ne se parlaient pas. Et, à l’exception de pionniers comme Plaine Commune (93), jusqu’au 31 décembre 2015, chacune de ces 131 municipalités faisait sa politique d’urbanisme, de développement économique ou même sa fiscalité dans son coin. Aujourd’hui, un processus est lancé – certes un peu complexe – pour mettre de la cohérence entre les politiques publiques. »
Un accouchement aux forceps
Pourtant, cette mise au monde s’est avérée, jusqu’au bout, douloureuse. Avant de se présenter comme unique candidat à la présidence, assurée à la droite depuis les municipales de 2014, le député maire de Rueil-Malmaison (92) a dû batailler. D’abord en remportant une primaire au sein de son propre camp face à Gilles Carrez. Puis, en écartant les prétentions des UDI André Santini et Philippe Laurent, guettant en vain d’éventuelles dissensions pour se poser en recours.
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