Bio des villes contre Bio des champs
Deux modèles se font face en Île-de-France, l’un défendu par les écologistes et le pôle Abiosol, l’autre par la Région et la FNSEA.

biodesvilles_biodeschamps

Deux modèles se font face en Île-de-France, l’un défendu par les écologistes et le pôle Abiosol, l’autre par la Région et la FNSEA.

Thibaut Sardier

À Paris, on n’a pas de champ, mais on a du bio. La ville sert chaque année 30 millions de repas ainsi étiquetés dans ses cantines. Premier acheteur public de bio en France, la capitale fait preuve d’un grand volontarisme en la matière : plus de 30 % des repas étaient durables en 2014, et ils seront 50 % en 2020. Célia Blauel, maire adjointe EELV chargée de l’environnement, du développement durable et de l’eau, vante les effets positifs d’une telle démarche : « Notre politique d’achat permet l’évolution des systèmes agricoles. C’est aussi une opportunité pour la qualité de l’eau : en incitant les agriculteurs proches des points de captage à passer en bio, nous limitons les traitements en usine. Enfin,

cela permet de réduire notre dépendance alimentaire, car Paris ne dispose que de trois à quatre jours d’autonomie. » L’agriculture bio en région parisienne semble donc parée de toutes les ver- tus, y compris pour les agriculteurs : « Bien que l’installation en bio reste une démarche complexe, on voit de plus en plus d’agriculteurs changer de modèle », constate l’élue. Les chiffres le confirment : le nombre d’exploitations bio a doublé entre 2000 et 2015, pour atteindre le nombre de 224. Pourtant, l’Île-de-France couvre à peine 2 % de sa surface agricole en bio, contre 6 % à l’échelle nationale. Une politique ambitieuse s’impose, que la Région semble vouloir mener :

« L’objectif de notre pacte agricole […], c’est de devenir nous-mêmes en Île-de- France producteurs de bio », annonçait la présidente Valérie Pécresse (LR) en mars dernier, lors du vote d’un amen- dement prévoyant que les cantines des lycées seront « approvisionnées en circuits courts, en priorité par des produits locaux, avec un objectif de 50 % de produits bio d’ici à 2024. » L’annonce est un pied de nez adressé au groupe Europe Écologie-Les Verts et apparentés (EELVA), qui défendait le même objectif pour 2025. Les élus du groupe restent néanmoins sceptiques, à l’image d’Annie Lahmer : « On peut très bien faire 50 % de bio.

Retrouvez la suite de l’article dans le dernier numéro du Magazine Grand Paris, disponible en kiosque ou par abonnement

Partager:

À propos

Grand Paris Développement est le premier titre de presse magazine entièrement consacré au Grand Paris.

Le magazine Grand Paris Développement vous apporte une information objective sur les chantiers du Grand Paris et sur son impact pour les Franciliens.

 


NOUS CONTACTER




Actuellement en kiosque


Partager: