Les projets de « halle à manger », un concept venu de l’étranger, se développent dans la capitale et la petite ceinture. Ces lieux dotés de stands gastronomiques à thème, qui mettent à l’honneur la « bonne bouffe » conviviale, sont promis à un bel avenir. Décryptage de ce phénomène à travers quelques exemples emblématiques, près de la gare de Lyon, à Saclay, Clichy, Nanterre, Saint-Ouen…
Par Marianne Belly
Halle gourmande, marché alimentaire agrémenté de mini-restaurants, foire gastronomique permanente, grande épicerie dînatoire, temple de la bonne bouffe… À défaut d’autres termes, c’est pour l’instant food court qui s’impose le mieux. Notamment parce que les lieux où l’on peut se promener entre des stands achalandés en bonne chère et choisir de quoi manger et boire presque ce que l’on veut se sont d’abord développés à l’étranger, à Londres, Berlin, New York, Lisbonne, Amsterdam… Les food courts, comme le Time Out Market de la capitale portugaise, font rêver en France, et tout particulièrement dans le Grand Paris. Et pour cause, le marché gastronomique de Lisboa lancé en 2014 dans le Mercado da Ribeira attire deux millions de gourmets par an, qui plus est, dans un quartier qui n’était pas touristique.
« Le food court en soi – une halle avec des kiosques de nourriture thématisés et de très nombreuses places assises – est assez ancien ; le concept a été inventé au Canada il y a déjà une cinquantaine d’années », précise Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira Conseil spécialisé dans la restauration. « Mais la nouveauté, c’est qu’à ce gigantisme originel s’ajoute depuis quelques années un retour à la qualité, au produit, à l’artisanal. La chaîne Eataly a montré la voie, avec ses grandes surfaces proposant des produits italiens de très haute qualité », ajoute-t-il. Eataly, épicerie géante de produits de la botte italienne avec des kiosques de dégustation, doit justement ouvrir sa première adresse en France, à Paris, à deux pas du BHV Marais (4e), en s’alliant aux Galeries Lafayette en ce début d’année.
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Droit photo : © EMILIEN CANCET – FOODENTROPIE