COMMENT CONSTRUIRE UNE VILLE PLUS RESPIRABLE
Biomimétisme, matériaux plus « verts », recherche de densité, bâtiments basse consommation… La construction de la ville doit jouer un rôle majeur dans la lutte contre la pollution atmosphérique et le dérèglement climatique. Si les projets pilotes ne manquent pas, leur généralisation pose encore question.
Julien Descalles
Des puits assurant ventilation naturelle et thermorégulation, à l’instar d’une termitière ; des patios recouverts de membranes en ETFE (1), évacuant l’air chaud, sur le modèle des ailes de libellule ; des façades rétractables par temps humide, imitant les écailles des pommes de pin… Chacune des propriétés du futur bâtiment-belvédère Écotone, lauréat du concours Inventons la Métropole du Grand Paris (IMGP) à Arcueil (94), est directement inspirée du monde végétal ou animal. « Ce sera une vitrine du biomimétisme, qui emprunte à la nature, au vivant, afin de mieux résoudre les contraintes liées à l’environnement de cette parcelle située entre deux bretelles d’autoroute, l’A6a et l’A6b », décrit Daniel Breuiller, vice-président de la Métropole délégué à la mise en valeur du patrimoine naturel et paysager et à la politique de la nature. Ces 65.000 mètres carrés de bureaux, un hôtel, une résidence pour chercheurs, un pôle santé et des commerces, devront être massivement végétalisés – bacs plantés et feuillus sur les terrasses, plantes grimpantes le long de filins tendus… – pour assurer la biodiversité en vis-à-vis du parc des Coteaux et surtout lutter contre le phénomène d’îlots de chaleur. Sans oublier sa « seconde peau », équipée de panneaux photovoltaïques, protégeant les utilisateurs de la pollution automobile, et la part belle faite à l’expérimentation d’énergies propres, solution à hydrogène et micro-éoliennes en tête.
Droit Illustration : Paris Smart City 2050 © Vincent-Callebaut
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