Depuis qu’on l’a découvert en ado un peu pataud dans la série Soda, William Lebghil a bien grandi. Rien de plus normal en huit ans… Il s’est surtout fait une belle place sur nos écrans, affirmant sa singularité : une dégaine un peu lunaire et nonchalante, de la comédie à des rôles plus dramatiques. Après le formidable Première année, on le retrouvera au cinéma aux côtés d’Izïa Higelin dans Debout sur la montagne (16 octobre). Mais depuis le 20 septembre, c’est sur les planches qu’il fait sa rentrée dans Vie et mort d’un chien traduit du danois par Niels Nielsen, une pièce de Jean Bechetoille à l’affiche du théâtre de la Tempête. Pour l’heure, le comédien originaire de Seine-et-Marne a joué le jeu de notre questionnaire.
Valérie Beck
Le Grand Paris, ça vous dit quelque chose ?
WILLIAM LEBGHIL : Je n’y connais pas grand-chose, mais le Grand Paris m’évoque surtout la banlieue qui va être reliée par les transports en commun. L’année prochaine, je vais d’ailleurs tourner un film qui s’appelle Grand Paris. Il parlera de deux jeunes qui habitent à Chelles (77) et vadrouillent dans toute l’Île-de-France, surtout dans l’Est parisien.
Vous en attendez quoi ?
W. L. : La possibilité de raccourcir tout le temps perdu dans les transports et de rendre Paris plus accessible ! J’ai grandi en Seine-Marne, dans le 77, près de Brie-Comte-Robert, et c’est vrai qu’à l’époque, Paris me paraissait être le bout du monde. Quand j’étais adolescent, je me souviens qu’il était impossible, sans avoir une voiture, d’atteindre une gare. Il y avait bien des bus, mais c’était assez compliqué. Mes parents qui travaillaient à Paris partaient de la maison extrêmement tôt et faisaient une heure et demie de transports tous les matins. Alors oui, peut-être que ce projet du Grand Paris va pouvoir faciliter la vie des gens qui habitent en Île-de-France et doivent se rendre à Paris. Faciliter les transports en commun doit être la vraie priorité.
Une personnalité pour l’incarner ?
W. L. : Je pense justement à Martin Jauvat, le scénariste du film Grand Paris. Il connaît parfaitement le sujet, il est originaire de Chelles (77) et c’est un jeune homme assez conscient des enjeux métropolitains. C’est bien tout l’objet du film qui parle de l’errance de deux personnages dans un endroit un peu considéré comme un « no man’s land », où la vie passe à un autre rythme qu’à Paris. Tout semble plus vaste, plus désert aussi parfois. C’est ce que j’ai vécu pendant mon enfance. Il y avait de quoi s’ennuyer, ce qui n’est pas toujours une mauvaise chose.
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