À l’image de la crue de 1910, une grande inondation de la capitale par la Seine semble inéluctable : le phénomène se produit en moyenne une fois par siècle. Mais dans une métropole insuffisamment préparée à ce phénomène, la « culture du risque » reste à bâtir. Revue de détails.
Fluctuat nec mergitur… Et si la devise de la capitale, « Battue par les flots mais ne sombre pas », finissait par être démentie ? Pour les Grands-Parisiens, les probabilités se suivent et se ressemblent chaque année : une « chance » sur cent de connaître la crue de 1910 et ses 8,62 m relevés au pont d’Austerlitz. Quand elle surviendra, quelque 260 000 logements et 70 000 entreprises seront exposés pendant les 45 jours de paralysie totale de la région causés par une très lente décrue. « De 850 000 à 5 millions de Franciliens seront diversement touchés. Et plus d’un million évacués, à commencer par ceux qui auront les pieds dans l’eau, inondés soit par la montée du fleuve ou la rupture des digues de protection, soit par les résurgences des réseaux souterrain, telles que les remontées d’égout », décrit Magali Reghezza-Zitt, maître de conférences en géographie de l’environnement à l’ENS Paris.
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