« La gratuité des transports en commun est une mesure de justice sociale »
Audrey Pulvar, cheffe de file d’Île-de-France en Commun, adjointe d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts
1 – Quel est pour vous le bon périmètre géographique du Grand Paris ? Quid du « fait métropolitain » ?
Audrey Pulvar : Nous préférons parler de projets, d’échanges et de liens à tisser entre tous les territoires franciliens, et avec les territoires voisins, au lieu de nous focaliser sur les périmètres géographiques.
Le « fait urbain » n’a pas frontière, il déborde sur les territoires limitrophes. Par ailleurs, la bonne frontière est celle que l’on peut explorer et franchir. Cette connaissance existe à l’échelle d’une commune ou d’un département. Pour la Région, elle reste trop ténue, même si le passe Navigo unique a largement contribué à la renforcer. Avec la gratuité des transports en commun que je propose, nous franchirons un pas supplémentaire. Chaque Francilienne et chaque Francilien doit pouvoir se déplacer librement et s’approprier le territoire, en arpentant ses lieux remarquables, en découvrant son histoire. Ce sentiment d’appartenance est indispensable à l’expression de solidarités, et il ne se construit pas dans l’opposition entre petite et grande couronne.
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