La difficile reconversion des bureaux en logements

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La pandémie a ancré l‘habitude du travail à distance, qui pourrait bien devenir pérenne dans une région dont 40 % des emplois sont « télétravaillables ». L’immobilier de bureau cesserait alors d’être une mine d’or pour les investisseurs. Des millions de mètres carrés tertiaires seraient ainsi libérés. De quoi créer un nouveau gisement de logements ? Oui, répondent certains spécialistes. Pas si simple, rétorquent d’autres.

 

Un coronavirus apparaît, et tout est soudain dépeuplé. De confinements en injonction au télétravail, voici les quartiers d’affaires, de La Défense à Issy-les-Moulineaux, en passant par le Triangle d’or parisien, tombés dans une léthargie dont ils peinent à se relever alors que la crise perdure. L’habitude du travail à distance s’installe dans une région dont 40 % des emplois sont « télétravaillables ». De quoi bousculer l’immobilier tertiaire ? Selon une étude de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), la généralisation du télétravail pourrait ainsi libérer, à l’horizon 2030, entre 3,3 et 6 millions de mètres carrés de bureau en Île-de-France – et encore s’agit-il d’un scénario mesuré, dans lequel 41% des entreprises fixeraient 2,2 jours de télétravail par semaine. À ce chiffre s’ajoutent les 4 millions de mètres carrés actuellement en vacance. Selon Natixis, ce chiffre pourrait même monter à 11 millions de mètres carrés de bureaux vides d’ici dix ans, soit 20 % du parc francilien.

Un séisme ? Dans un Grand Paris en manque cruel de logements – il faudrait en bâtir 70 000 par an jusqu’en 2030, quand 13 000 sont sortis de terre l’an dernier –, Joachim Azan, président de Novaxia, y voit plutôt un filon à creuser. « Il y a un véritable alignement des planètes en matière de conversion des bureaux en logements : l’aggravation de la pénurie en habitat ; un trop plein de bureaux dû à l’essor du télétravail ; une prise de conscience environnementale, qui limite le recours aux démolitions productrices de CO2, à l’artificialisation des sols, à la consommation de sable pour bétonner, etc. » Associée à quatre assureurs, la société de gestion spécialisée dans l’immobilier vient d’annoncer la création d’un fonds de 750 millions d’euros – « en mobilisant le bas de laine des Français, leurs assurances-vie », précise Joachim Azan – visant à réaliser 4 000 logements sur trois ans.

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