Le Paris plein de suie de Legrand et Tardi

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En 2015, l’écrivain et le dessinateur ont imaginé un monde où l’électricité n’aurait pas été inventée. Dans leur film d’animation Avril ou le monde truqué, la capitale française des années 1930 est sillonnée par des téléphériques à vapeur. La Troisième République n’est jamais advenue, le Sacré-Cœur jamais sorti de terre. Surtout, l’atmosphère est devenue irrespirable et tous les arbres ont été coupés pour faire du charbon de bois. Une uchronie écolo qui fait écho aux aspirations des Parisiens d’aujourd’hui.

 

Au sein d’un Paris lugubre, étouffant dans un smog de suie et de poussière, deux tours Eiffel fendent le ciel. Voici la Dame de fer flanquée d’une jumelle, identique au boulon près, toute deux devenues non pas un haut-lieu touristique, mais… une gare pour téléphériques. Empruntant de longs câbles d’acier dressés au-dessus des toits parisiens, un paquebot des airs, d’un rouge flamboyant à l’extérieur, d’un faste digne de l’Orient-Express à l’intérieur, emporte ses passagers jusqu’à Berlin. Autre vestige de l’Exposition universelle de 1900, la Rue de l’Avenir, elle, a perduré et prospéré : le trottoir roulant situé à 7 mètres du sol, qui baladait les visiteurs entre les Invalides, le Champ-de-Mars et la Motte-Piquet à la vitesse de croisière de 8 km/h, se déploie quarante ans plus tard au milieu des immeubles du nord-ouest parisien, ralliant le 18e arrondissement.

 

Vue sur les deux tours Eiffel du Paris uchronique d’Avril, à l’intérieur de la statue Napoléon V

 

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