Bien avant le chantier du Grand Paris Express ou le téléphérique urbain Câble A entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, un projet de chemin de fer métropolitain flottant dans les airs a été imaginé, dès 1884, par un capitaine d’armée nommé Eugène Mazet. Plus poétique que pragmatique, ce dessein marqua par son souci de ne pas défigurer le paysage parisien.
Glissant d’un réverbère à l’autre, une plateforme, éthérée, légère, accueillant une dizaine de passagers, fend le ciel parisien, avec vue imprenable sur l’opéra Garnier. Proposition d’un capitaine au long cours, Eugène Mazet, ce « chemin de fer métropolitain, sans rails ni wagons, ni ponts, ni tunnels » fait son apparition dans les pages d’une revue de vulgarisation scientifique La Nature, en juin 1884. Dans cette seconde moitié du XIXe siècle où Paris et l’État ne cessent de débattre stérilement du visage du futur métro, où les projets se succèdent les uns aux autres – même Eiffel ira de sa suggestion –, celui-ci est assurément l’un des plus poétiques.
La suite de cet article est réservé aux abonnés.
Pour en profiter, abonnez-vous dés maintenant ou connectez-vous.