L’entreprise basée à Sevran (93) transforme les déblais en or. S’inscrivant dans la tendance du localisme, elle convertit les terres excavées des chantiers franciliens en matériaux de construction bas carbone. Une pionnière au sein d’une filière encore embryonnaire.
Le localisme s’enracine, et les ressources du Grand Paris sont insoupçonnées. Les déblais de chantiers de la métropole vont d’ici quelques semaines acquérir une valeur marchande. D’habitude utilisés pour le comblement de carrières ou l’aménagement paysager, ils seront en partie recyclés en matériaux de construction grâce à une entreprise francilienne, alchimiste d’un genre nouveau. L’histoire de Cycle Terre commence à Sevran (93), par la volonté d’une équipe et de l’appel à projets européen Actions Innovatrices Urbaines.
« Le projet est né en 2017, avec l’idée de construire en zone urbaine à partir de la matière première existante sur place, à savoir les terres d’excavation », raconte Silvia Devescovi, cheffe de projet Cycle Terre à la Ville de Sevran. L’établissement public Grand Paris Aménagement propose alors à la commune dionysienne de porter sa candidature. « Nous avons été retenus fin 2017 et avons commencé la réalisation du projet début 2018, aujourd’hui en phase de conclusion », poursuit-elle.
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