Alors que l’entrée en campagne tardive d’Emmanuel Macron a eu pour effet d’anémier les débats, la question de l’avenir de la Métropole a, elle, été totalement éclipsée. L’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022 fait l’impasse sur le Grand Paris. Quelle nouvelle organisation territoriale demain ? Rares sont les candidats à s’être positionnés clairement sur le sujet par le passé. Aucun ne l’évoque dans son programme. Au grand dam des élus locaux, de droite comme de gauche, qui espèrent des avancées après les législatives des 12 et 19 juin, et s’en tiennent pour le moment à des rumeurs ou des conjectures.
Les candidats parlent assez peu des questions institutionnelles. C’est absent du débat […]. Il faudra y travailler dans l’hypothèse d’un second mandat.
Un ministre francilien
L’avenir de la Métropole du Grand Paris (MGP), grand impensé de la campagne présidentielle ? À regarder les programmes des candidats, on pourrait s’en inquiéter. Face à un scrutin qui ne mobilise pas, les débats les plus techniques sont occultés. « Les candidats parlent assez peu des questions institutionnelles. C’est absent du débat », constate un ministre francilien, qui assume l’absence de grand chantier territorial pendant le quinquennat. « Pendant le mandat de François Hollande, tout a bougé. Les élus locaux voulaient un peu de stabilité », argue-t-il, à rebours des promesses de 2017 du candidat Macron (lire l’encadré page XX). Tout en ajoutant : « Il faudra y travailler dans l’hypothèse d’un second mandat. » Sans plus de détails.
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