Alors qu’il s’était engagé dans notre magazine, en mars 2017, à mettre en œuvre une réforme institutionnelle de la métropole parisienne, le président de la République a laissé cette question en suspens durant un quinquennat émaillé par les crises, des Gilets jaunes à la pandémie de Covid-19. Pris en tenaille entre Valérie Pécresse et Anne Hidalgo, ses intentions sur le sujet en cas de réélection restent floues.
Au moment de faire le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron, la transformation du Grand Paris fait figure de grande oubliée. Les ambitions du candidat ont laissé place à une copie blanche. Son projet était pourtant ambitieux et sûrement utile : clarifier les multiples structures institutionnelles qui rendent aujourd’hui illisible l’organisation territoriale de l’Île-de-France. En mars 2017 dans notre magazine, à l’occasion de la seule interview qu’il a accordée sur ce sujet, il prônait la suppression des départements de la petite couronne et une Métropole du Grand Paris (MGP) renforcée, un échelon qui rassemble aujourd’hui 7,2 millions d’habitants éparpillés sur 131 communes. L’idée a fait long feu. Sans cesse repoussée – un temps imaginée après les élections municipales –, cette ébauche de réforme territoriale a été enterrée. « Il a annoncé le grand soir et on n’a rien vu. Son parcours, qui n’est pas celui d’un élu local, explique sûrement qu’il se soit désintéressé de ce dossier. Les élus locaux ne sont pas écoutés », tance Luc Carvounas, le maire socialiste d’Alfortville (94).
« Tirs croisés des oppositions »
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