Télétravail, risques sanitaires accrus en open-space, désaffection des transports en commun, crise économique… La pandémie aura bouleversé en profondeur le monde de l’entreprise, avec de lourdes conséquences à venir sur l’immobilier de bureau. Mais les quartiers d’affaires du Grand Paris, à l’instar du premier d’entre eux, la Défense, ne sont pas morts. Loin de là.
Juin 2020. L’esplanade de la Défense, d’habitude bouillonnante, est déserte. Le télétravail restant majoritaire, moins d’un salarié sur deux a repris le chemin du bureau. Depuis, le parvis s’est un peu réveillé, mais ce n’est plus pareil. La pandémie aurait-elle eu raison du premier quartier d’affaires européen ? Elle aura en tout cas soulevé une question : quel avenir ont encore les quartiers de bureaux en cette ère de Covid-19 ? « Les grands groupes ont adopté une position prudente et ont mis en place nombre de mesures visant à limiter la propagation du virus », tente de rassurer Georges Siffredi, le président LR du département des Hauts-de-Seine et de l’établissement public Paris-La Défense. « Ils incitent également leurs salariés à adopter de nouvelles pratiques en leur permettant de décaler leurs horaires d’arrivée et de départ », poursuit-il.
La crise du coronavirus amorce pourtant un mouvement de fond, l’Île-de-France comptant 40 % des emplois de bureau « télétravaillables ». « Les entreprises ont réalisé que leurs salariés pouvaient travailler efficacement de chez eux, analyse Virginie Houzé, directrice études et recherche France chez JLL, société de conseil en immobilier d’entreprise. Elles vont désormais s’orienter vers une approche raisonnable avec l’intégration du télétravail comme solution immobilière à part entière à côté du bureau, qui restera l’outil central », pressent-elle.
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